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C'est quoi la Blockchain?

franckniat

Franck NIAT

@franckniat

C'est quoi la Blockchain?

Salut cher développeur(se), j'espère que vous allez bien. Aujourd'hui nous allons parler de la blockchain qui est le nouveau buzzword dans le monde des technologies. Tous les secteurs commencent à plancher sur des cas d'usages concrets. La technologie de la Blockchain gagne de plus en plus d'attention auprès du grand public et est déjà utilisée dans une variété d'applications, sans se limiter aux cryptomonnaies. Toutefois, peu d'acteurs peuvent se targuer d'avoir mis au point des solutions révolutionnaires. Pour cause : la technologie Blockchain est encore très complexe à appréhender. Ainsi se pose le problème de savoir pourquoi mettre un tel dispositif sur pied ? Il sera donc question dans cet article de ressortir les différents aspects de la blockchain notamment sa présentation globale, son principe de fonctionnement, ses avantages et ses inconvénients.

Définition et historique

Définition

La blockchain est une technologie de stockage et transmission d’informations sans autorité centrale. Techniquement il s’agit d’une base de données distribuée dont les informations envoyées par les utilisateurs et les liens internes à la base sont vérifiés et groupés à intervalles de temps réguliers en blocs, et formant ainsi une chaine.

Historique

Les débuts de la blockchain

L’architecture derrière la technologie de la Blockchain a été décrite dès 1991 quand les chercheurs Stuart Haber et W. Scott Stornetta ont introduit une solution informatique, permettant l’horodatage des documents numériques et donc que ceux-ci ne soient jamais antidatés ou altérés. Leur système utilisait une Blockchain sécurisée cryptographique (asymétrique) pour stocker des documents horodatés. Par la suite, en 1992, le protocole dit « arbre de Merkle » fut introduit au fonctionnement, rendant ainsi le système plus efficace en permettant à plusieurs documents d’être rassemblés en un seul bloc. Cependant, cette technologie tomba dans l’oubli, et le brevet expire en 2004, quatre ans avant la création du Bitcoin.

Reusable proof of work : Preuve de travail réutilisable

En 2004, l’informaticien et activiste cryptographique Hal Finney (Harold Thomas Finney II), lance un système appelé RPoW (« Reusable Proof Of Work » pour « Preuve de travail réutilisable »). Le système fonctionnait en recevant un jeton preuve du travail non échangeable et non fongible basé sur le système Hashcash, celui-ci créait en retour un jeton possédant une signature RSA qui pouvait ensuite être transféré de personne en personne. Le RPoW a résolu le problème de la double dépense en conservant un registre de la propriété des jetons, enregistré sur un serveur de confiance, conçu pour permettre à n’importe quel utilisateur à travers le monde de vérifier son exactitude et son intégrité en temps réel. On peut considérer le RPoW comme un premier prototype et une première étape dans l’histoire des crypto-monnaies.

Le réseau Bitcoin

Bitcoin Magazine Fin 2008, un « livre blanc » (white Paper) introduit un système de paiement électronique décentralisé de pair à pair (peer-to-peer), appelé Bitcoin. Le white paper fut distribué par le biais d’une liste de diffusion e-mail en rapport avec la cryptographie, par une personne ou un groupe de personnes utilisant le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Le réseau Bitcoin est basé sur l'algorithme de preuve de travail HashCash, mais au lieu d’utiliser une fonction informatique de confiance comme le RPoW, la protection contre la double dépense est assurée par un protocole peer-to-peer décentralisé afin de suivre et de vérifier les transactions. En bref, les Bitcoins sont “minés” en tant que récompense, en utilisant le mécanisme de preuve du travail, par des mineurs individuels et les transactions sont ensuite vérifiées et validées par les nœuds décentralisés dans le réseau. Le 3 Janvier 2009, le Bitcoin est né quand le premier bloc de Bitcoin est miné par Satoshi Nakamoto, le bloc offrait une récompense de 50 Bitcoins. Le premier destinataire de Bitcoin fut Hal Finney, qui reçut 10 Bitcoins de la part de Satoshi Nakamoto dans la première transaction mondiale de Bitcoins, le 12 Janvier 2009.

L'Ethereum

Logo d'ethereum En 2013, Vitalik Buterin, un programmeur et co-fondateur du Bitcoin Magazine déclara que le Bitcoin avait besoin d’un langage de script pour construire des applications décentralisées. N’arrivant pas à réussir à trouver un accord au sein de la communauté, Vitalik lança le développement d’une nouvelle plate-forme informatique distribuée et basée sur la Blockchain : l’Ethereum, dotée d’une fonctionnalité de script appelée « smart contracts » (des contrats intelligents en français). Les smart contracts sont des programmes ou des scripts qui sont déployés et exécutés sur la Blockchain Ethereum, ils peuvent être par exemple utilisés pour faire une transaction si certaines conditions sont réunies. Les smart contracts sont écrits dans des langages de programmation spécifiques et compilés en bytecode, qui est une machine virtuelle « Turing-complet » décentralisée, appelée la machine virtuelle Ethereum (ou EVM pour Ethereum Virtual Machine) pouvant ensuite les lire et les exécuter. Les développeurs ont aussi la possibilité de créer et de publier des applications fonctionnant sur la Blockchain Ethereum. Ces applications sont généralement appelées DApps (Applications décentralisées) et il existe déjà des centaines de DApps tournant sur la Blockchain Ethereum, dont des plateformes de réseaux sociaux, des applications de paris ainsi que des échanges financiers. La crypto-monnaie de l’Ethereum s'appelle l’Ether, elle peut être transférée entre des comptes et est utilisée pour payer les frais, engendrés par la puissance de calcul informatique consacrée à l'exécution des smart contracts.

Objectif de la Blockchain

Avant l’apparition des chaînes de blocs, effectuer une transaction en ligne reposait sur deux parties et un intermédiaire. Prenons le cas du shopping en ligne : un internaute souhaite acheter un produit. Il procède au paiement sur le site commercial en question. Il est obligé de passer par sa banque pour pouvoir réaliser cette action. Toute la validité de la transaction dépend de cet organe de contrôle et de son accord. C’est également lui qui garde une trace des transactions de son côté. La blockchain permet aujourd’hui aux utilisateurs de partager des informations sans intermédiaire (banque, assureur, gouvernement…). L’objectif ? De par son caractère partagé et transparent, la technologie blockchain tend à rétablir la confiance des individus là où elle a pu être ébranlée. On l’utilise de 3 façons :

  • Transférer des actifs
  • Suivre un actif ou un produit
  • Exécuter automatiquement les transactions (contrats intelligents). Illustration des blocs interconnectés

Principe de fonctionnement

En pratique, une chaîne de blocs (blockchain) est une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Ses caractéristiques sont les suivantes : L'identification de chaque partie s'effectue par un procédé cryptographique :

  • La transaction est envoyée à un réseau (ou "nœud " de stockage) d'ordinateurs situés dans le monde entier;
  • Chaque nœud héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l'historique des transactions effectuées. Toutes les parties prenantes peuvent y accéder simultanément ;
  • Le système de sécurisation repose sur un mécanisme de consensus de tous les « nœuds » à chaque ajout d’informations. Les données sont déchiffrées et authentifiées par des « centres de données » ou « mineurs ». La transaction ainsi validée est ajoutée dans la base sous forme d’un bloc de données chiffrées (c’est le « block » dans blockchain) ;
  • La décentralisation de la gestion de la sécurité empêche la falsification des transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la chaîne est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau ;
  • L’intégration est chronologique, indélébile et infalsifiable. Illustration du fonctionnement de la blockchain

Avantages et inconvénients

Les avantages

La structure si particulière de la blockchain lui confère des avantages indéniables :

  • La traçabilité : au sein de la chaîne, aucune information ne peut être supprimée. Chaque nœud du réseau dispose d’une copie intégrale du registre de la blockchain. Il s’agit donc d’un système stable assurant la traçabilité des données, au sein duquel il s’avère compliqué, voire impossible, de dissimuler la moindre action. Une transaction financière frauduleuse serait, de fait, immédiatement détectée;
  • La sécurité : bien qu’il soit, comme indiqué précédemment, complètement transparent, le système de blockchain reste inviolable. La cybersécurité étant un enjeu majeur, cette caractéristique constitue l’un des principaux avantages de la blockchain;
  • L’efficacité : la blockchain étant gérée par les utilisateurs eux mêmes, elle peut fonctionner 24h sur 24h. Sans intermédiaire, les délais de transaction sont largement réduits par rapport aux instances traditionnelles (banques, gouvernement…). La validation d’un bloc, dans la plupart des cas, est instantanée. Autre point non-négligeable : l'absence d'intermédiaire permet également de réduire les coûts (frais financiers, frais de contrôle) et les erreurs éventuelles, comme les doublons.

Les inconvénients

Bien qu’elle soit extrêmement prometteuse, la technologie blockchain semble encore immature sur certains points. Elle comporte des zones d’ombre qu’il est essentiel de connaître :

  • Un fort impact environnemental : il a malheureusement été prouvé que la blockchain ne va pas de pair avec nos préoccupations écologiques actuelles. Puissante mais énergivore, elle requiert une quantité d'énergie plus ou moins importante selon sa taille. Malgré des chiffres contestés, on estime que la chaîne du Bitcoin consomme plus d’énergie que certains pays ;
  • Un volume de stockage important : au fur et à mesure de sa croissance, un réseau accumule un grand nombre de données et ne rentre plus dans les zones de stockage prévues à cet effet (disques durs). Trop volumineux pour être téléchargé et copié sur chaque nœud, il peut ralentir les performances techniques de la blockchain et perdre des utilisateurs;
  • Un temps d’adaptation nécessaire : comme pour toute innovation, la blockchain a besoin d’une période d’ajustement pour être implémentée correctement et se faire accepter de la majorité des individus. Cette technologie constitue un grand changement, que ce soit au niveau des mentalités ou des technologies existantes
  • Une absence de cadre réglementaire : l’absence de normes internationales freine le déploiement de cette technologie. Arnaque, manipulation du marché, vol de données personnelles... Il est indispensable de poser des limites pour s’assurer de son bon fonctionnement.

Domaines d'applications

Initialement conçue pour les cryptomonnaies, la technologie blockchain pourrait révolutionner un certain nombre de secteurs de l’économie. Parmi ceux-ci, on retrouve :

La logistique

Particulièrement utilisée dans le secteur agroalimentaire, elle permet aux entreprises d’avoir une vision complète de leur chaîne d'approvisionnement. Du producteur à la livraison en magasin, toutes les données sont enregistrées au fur à mesure de la production. Les informations étant par définition infalsifiables, les clients bénéficient d’une transparence totale sur les produits qu’ils s'apprêtent à acheter. À la clé : une meilleure traçabilité et une relation de confiance avec le consommateur retrouvée.

La santé

Regrouper toutes ses données médicales à un seul endroit ? C’est le concept mis en place par l’Estonie. Grâce à un système de blockchain, les patients choisissent d’autoriser ou non l’accès à leurs données de santé. Perte d’informations et confidentialité non respectée : le secteur médical pourrait être amené à dire adieu à des problématiques récurrentes.

L'assurance

Avec cette technologie informatique, les sociétés d’assurance seraient susceptibles de gérer les indemnisations de leurs clients grâce à des processus automatisés, immédiats et anonymes. L’assureur AXA est un des précurseurs dans ce domaine, puisqu’il a récemment mis en place une offre concernant les passagers assurés contre le retard aérien. Sans aucune intervention humaine, le contrat intelligent est capable de détecter le délai éventuel d’un vol et de déclencher un paiement de compensation à l’assuré.

L'administratif

Registre numérique infalsifiable, la blockchain se révèle être un outil formidable pour une meilleure gestion des données et des documents officiels. Transactions immobilières plus rapides, classification des titres de propriété, conservation de papiers originaux types diplômes ou acte d’état civil, certification originale d’une œuvre… Un moyen efficace d’éviter les erreurs, réduire les délais et donc réaliser des économies.

Conclusion

Ainsi la blockchain est une technologie récente, qui présente des atouts non négligeables : sécurité, fiabilité, transparence, productivité... Plus qu'une simple innovation technologique, elle répond avant tout à un manque de confiance de la part des consommateurs envers les institutions traditionnelles et grosses entreprises. Elle promet de nombreuses évolutions dans les années à venir, autant dans le domaine économique et politique que social. Des défis de taille, auquel la blockchain pourra se confronter une fois qu’elle aura atteint le stade de maturité nécessaire.

Merci d'avoir lu jusqu'à la fin ; j'espère vous avoir apporter un plus en terme de connaissances vis-à-vis de la Blockchain, En effet, c'est mon premier article alors je suis ouvert aux potentiels remarques.

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